CDROM   CERCLE DE REFLEXION SUR L'ORGANISATION DES MOUILLAGES DU BASSIN D'ARCACHON
   BONNE  NAVIGATION  ET  BONS  MOUILLAGES
 
 

Avec la Plaisance il est un poème, ensemble préservons le Bassin d'Arcachon
 
CÉRÉMONIE DES VOEUX DE MADAME LA DÉPUTÉE
DU BASSIN D'ARCACHON, SOPHIE PANONACLE
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31 janvier 2020, cérémonie des voeux de Madame la Députée du Bassin d'Arcachon, Sophie PANONACLE
 
Vendrdedi 31 janvier, Madame la Députée de la 8ème circonscription de Gironde, Sophie PANONACLE, présentait ses voeux pour l'année 2020 en présence de Madame Houda VERNHET, sous-préfète du Bassin d'Arcachon, d'élus, d'institutionnels toutes activités confondues, de responsables associatifs et d'un nombre important de sauveteurs de la SNSM. En préalable à la cérémonie, deux délégations catégorielles sont venues présenter leur cahier revendicatif à Madame la Députée, l'une voulant montrer son opposition au projet de réforme du dossier retraite, l'autre estimant insuffisantes les mesures prises par le gouvernement pour préserver la planète et empêcher le dérèglement climatique. 
 
Après les présentations et les remerciements aux participants pour leur participation bienveillante à cette cérémonie, Madame la Députée Sophie PANONACLE s'exprime :

"Je souhaite vous exprimer à tous et toutes ici à Arcachon avec ma famille mes meilleurs vœux de santé de bonheur et de réussite dans vos projets bien évidemment personnels et professionnels. Je souhaite partager avec vous mes espoirs d’une société apaisée, des espoirs dans une société fraternelle. Je souhaite partager avec vous ma croyance dans la réussite de notre pays et dans le succès de tous mes concitoyens. Vous retrouver ce soir dans cette salle est l’occasion de rendre compte de mon activité parlementaire et de vous présenter l’ensemble de mes projets pour l’année 2020. C’est pour moi un acte indispensable pour garantir le bon fonctionnement de notre démocratie. Oui, les élus doivent justifier publiquement de leurs missions. Je le fais régulièrement par différentes voies, une lettre semestrielle qui est à votre disposition ce soir  pour ceux qui ne l’ont pas encore récupérée, une newsletter numérique mensuelle, un site internet, une page Facebook et un compte Twitter.
Je sais qu’actuellement, comme chaque fois qu’une grande réforme est engagée, des inquiétudes se manifestent. Je les entends, je les comprends et je les respecte. Je vois bien comme vous que notre société est soumise a de profonds bouleversements, bouleversements sociaux, économiques et environnementaux. Cela fait beaucoup à la fois et avec souvent des urgences absolues. C’est pourquoi en ce début de 21ème siècle notre pays doit évoluer, doit se transformer, doit se réformer. Les débats sont nécessaires, les confrontations d’idées sont indispensables. Je suis toujours disponible et à disposition des personnes qui viennent me faire part de leurs préoccupations mais je suis convaincue que seule une réponse exclusivement  démocratique est appropriée. Il n’est ni concevable, ni acceptable que la violence d’où qu’elle vienne fasse force de voix.
 
En cette année 2019, l’activité parlementaire aura été intense, je vous l’affirme sans crainte d’être contredite. J’ai effectivement participé à un important travail de contrôle de l’action du gouvernement. L’Assemblée Nationale a considérablement développé ses missions constitutionnelles  de contrôle et d’évaluation des politiques publiques. C’est une mission importante qui permet en effet au législateur de suivre l’application des lois. Rien ne sert de voter une loi, si elle n’est pas appliquée. J’ai bien évidemment participé à l’adoption de nombreux textes législatifs utiles à la transformation de notre pays. Je voudrais rapidement citer ceux qui me paraissent les plus importants en mettant de côté les hostilités :
- la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel
- la loi relative à la croissance et à la transformation des entreprises
- la loi pour un État au service d’une société de confiance
- la loi relative à la lutte contre la fraude
- la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme
- la loi mettant fin à la recherche et à l’exploitation des hydrocarbures
- la loi renforçant bien sûr la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, je vous en parlerai tout à l’heure
- la loi relative à l’organisation et la transformation du système de santé, et comme tous les ans nous avons été amenés à amender et adopter le projet de loi de finances et le projet de loi de finances de la Sécurité Sociale.

Je souhaite garder pour la fin de cette liste totalement incomplète, la loi pour la programmation militaire pour les années 2019 à 2025. Mes prédécesseurs parlementaires de notre circonscription avaient fait le choix de participer aux travaux de la commission de la Défense nationale et des forces armées. Ce n’est pas le choix que j’ai fait, mais soyez assurés que mes  relations avec la Base 120 sont fortes et régulières. Pas plus tard que vendredi dernier, à l’invitation du colonel Noël FARNAULT, commandant la Base 120, j’ai pu assister à un exercice d’entrainement de l’escadron d’hélicoptères. Je veux à cet instant saluer et remercier nos forces armées qui ont payé en 2019 un lourd tribu pour défendre notre pays et pour protéger nos valeurs. Je veux avoir une reconnaissance particulière pour les 13 militaires de la force Barkhanne qui ont trouvé la mort dans une collision de deux hélicoptères lors d’une opération de combat contre les djihadistes, lundi 25 novembre. Je veux avoir une pensée émue pour deux d’entre eux qui ont leur attache ici sur le Bassin d’Arcachon, pour la famille du lieutenant Alex Morisse, du 5ème régiment d’hélicoptère de combat de Pau et pour la famille du brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul du même régiment. Ces deux familles que j’ai rencontrées font preuve dans leur extrême douleur d’un courage exemplaire.
 
Vous le savez j’ai choisi d’intégrer dès le début de mon mandat la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. La situation de notre circonscription m’a quasi imposé ce choix. Territoire d’exception, mais territoire menacé autant par l’homme que par les éléments naturels souvent amplifiés par la présence humaine. Être commissaire au développement durable a été, pour moi, effectivement une évidence, je peux librement, sans retenue, donner un sens à mon engagement autant à l’Assemblée Nationale que pour le Bassin d’Arcachon.
Mon premier engagement fait écho aux problématiques du réchauffement climatique qui est au cœur des enjeux et des défis nationaux et locaux. Du sommet des montagnes au fond des océans notre planète est en souffrance. Notre planète mais aussi nos territoires. Nous ne pensons surtout pas que nous sommes localement épargnés. Les effets sont déjà à nos portes avec des épisodes de fortes canicules, d’incendies spectaculaires, de sécheresses à répétition. La fréquence et la force des tempêtes sont à l’origine du recul du trait de côtes. Nous voyons bien sur nos plages du Pilat ou sur la pointe du Cap-Ferret que nous y sommes exposés. Je tiens d’ailleurs à remercier le travail des services de l’État qui tentent de contenir tout au long de l’année ce phénomène de l’érosion côtière. Que ce soit dans le cadre du Conseil de la Mer et des Littoraux ou du Comité Maritime de la façade Sud Atlantique, je poursuis mon engagement pour participer à l’élaboration d’un texte législatif. Il est grand temps d’apporter en concertation avec les élus locaux des réponses financières et juridiques de la situation de l’érosion côtière. Je m’y suis engagée, nous irons au bout avant la fin de cette législature.
 
Vous connaissez également mon implication dans l’économie maritime. Cette implication est née à l’issue du rapport d’information que j’ai réalisé en début de mandat sur l’évaluation de la loi pour l’économie bleue. J’ai retenu le principe que l’écologie et l’économie ne sont pas incompatibles. C’est pourquoi j’ai posé un préalable à nos actions de ne pas reproduire  en mer les abus que nous avons commis sur terre. Pour

suivre au plus près les questions maritimes, la Team maritime, le groupe de travail que je préside à l’Assemblée Nationale, est particulièrement mobilisé. En 2019 j’ai enchainé les auditions dans le cadre de ce qu’on appelle les mercredis de la Team. Lors de ces rendez-vous hebdomadaires à l’Assemblée Nationale, j’ai pu échanger avec près de 50 acteurs publics et privés dans toutes les filières de l’économie maritime.  Ces rencontres ne se limitent pas au bureau à l’Assemblée Nationale, je réponds également présente à de nombreux temps forts maritimes partout en France. Je serai présente d’ailleurs la semaine prochaine à Marseille dans le cadre du Salon euro maritime et également afin de rencontrer le directeur du Grand port de Marseille. La Team maritime a été représentée lors des quarante évènements des derniers mois, colloques, salons, conférences, ateliers, inauguration, assemblée générale, et tant d’autres. C’est là que j’ai pu traiter une grande diversité de sujets. Les questions liées aux énergies marines renouvelables, aux transports maritimes, aux industries navales, au nautisme et à la plaisance, à la protection de l’environnement marin et à la biodiversité, aux activités de pêche et d’aquaculture, au port et à l’attractivité portuaire, ou encore bien entendu aux réflexions d’emplois et à l’égalité femmes hommes. Ces échanges ont débouché sur plusieurs actions concrètes, notamment l’adoption de pas moins de 13 amendements dans la loi orientation et mobilité, également plusieurs amendements qui ont été défendus voire adoptés dans le PLF 2020 (projet de loi des finances), ou encore dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire. Également nous avons mis en place de nombreuses interventions auprès de nos ministres. C’est ainsi que la Team maritime a directement contribué à concrétiser nos obligations internationales et européennes limitant la teneur en soufre dans les carburants marins de 3,5 % à 0,5 % et jusqu’à 0,1 % dans les zones de contrôle de ces émissions. Nous avons également ouvert la voie à la convention CMTD,  sur le transport des substances nocives et potentiellement dangereuses, adoptée dans le cadre de l’OMI, l’Organisation Maritime Internationale. Également nous avons réussi à encourager la réutilisation des métaux et terres rares, de produits électroniques de haute technologie, vous en avez tous, contenus dans nos tablettes et dans nos smartphones, pour effectivement protéger les ressources minérales du fond des océans dont l’exploitation, aujourd’hui, fait face à un intérêt croissant. Je vous citerai quelques exemples parmi d’autres actions concrètes pour ouvrir notre économie vers les océans tout en agissant pour leur protection.
 
Je souhaite, pour cette année 2020, porter encore plus haut les enjeux maritimes à la fois de l’océan et des littoraux. J’ai pour cela lancé le tour de France de la mer et des littoraux en septembre 2019. J’ai souhaité partir à la rencontre, sur les territoires de celles et ceux qui font le maritime en France, des élus locaux, bien évidemment des professionnels de la mer, des entrepreneurs du secteur de l’économie bleue, des responsables d’associations, autant d’acteurs publics et privés aux activités variées. Il s’agit notamment de regarder comment s’adapter au défi climatique. Le constat est bien là, nous devons approfondir les liens entre la terre et la mer dont la bande littorale constitue le trait d’union. J’ai la certitude que nous ne pouvons plus penser la mer aujourd’hui sans penser littoral.
L’année 2020 bien sûr marquera également la seconde édition de la Fête de la Mer et des Littoraux que j’ai initiée l’an dernier. Je dis souvent que les Français naissent de mer inconnue. Aussi j’ai l’espoir que les 26, 27 et 28 juin prochain permettront une sensibilisation de nos concitoyens aux enjeux de la mer et des littoraux. L’an dernier, pendant 3 jours, plus de 300 évènements ont été organisés sur l’ensemble du littoral national de l’hexagone et également sur nos territoires ultra marins. Des restaurateurs ont également rejoint cette opération. Il s’agissait dans un menu de la mer = un euro pour la SNSM, je salue nos amis de la SNSM en orange dans cette salle. Notre circonscription a été particulièrement bien représentée, je remercie toutes celles et ceux qui sont aussi présents ce soir qui avaient accepté ce challenge et accepté de concourir pour vraiment au succès de cette première édition. Pour 2020, nous avons à nouveau besoin de toute votre énergie, toute l’énergie de l’ensemble des acteurs du maritime, et de la vôtre évidemment si vous le souhaitez. Je sais pouvoir compter sur les efforts renouvelés des personnes qui s’investissent dans la valorisation du patrimoine maritime littoral local.
 
Mon engagement dans le maritime vous l’aurez bien compris est particulièrement fort et je voudrais vous faire partager deux initiatives qui sont importantes et inédites. J’avais demandé à plusieurs reprises depuis le début de mon mandat, au premier ministre, un débat à l’Assemblée Nationale sur l’économie maritime car je considère que les politiques publiques, pour l’essentiel agrégées dans le cadre du comité interministériel de la mer, ne font pas l’objet d’une présentation à la représentation nationale et d’une évaluation parlementaire. Et bien ma ténacité va très prochainement être récompensée puisque mardi, ce mardi dans le cadre de la semaine de contrôle, les députés de tous les groupes pourront s’exprimer et défendre l’ambition maritime de notre pays et, sur ce sujet, interroger le gouvernement. A cette occasion, je proposerai, aux ministres présents, la mise en route du tome 2 de la loi économique bleue. Et je suis également heureuse de vous annoncer un 2ème évènement : sous le haut patronage du président de l’Assemblée Nationale, le 02 avril prochain, un colloque sur l’emploi maritime. Quatre thèmes majeurs seront abordés, l’attractivité des métiers, la formation des professionnels de la mer, la transformation de l’emploi face à la transition énergétique, et bien évidemment la place des femmes dans le maritime. Les filières maritimes sont capables d’ici 2030 de regrouper un million d’emplois. On ne peut pas passer à côté. Régler la question du chômage aujourd’hui pour notre société doit rester une priorité absolue. Malgré mon implication nationale, il ne faut pas oublier mon implication locale. Je suis intervenue encore récemment pour soutenir nos ostréiculteurs et nos pêcheurs. Les présidents  Thierry LAFON, que je salue, et David LAMOUROUS, savent qu’ils peuvent compter sur ma détermination pour défendre la pérennité de leurs activités sur le Bassin d’Arcachon. L’ostréiculture bien évidemment, vous avez dû voir passer effectivement les informations concernant l’interdiction de la pêche à la senne danoise à l’entrée du Bassin d’Arcachon, ce serait catastrophique pour nos pêcheurs. Ils savent que je suis aussi  attentive à la protection de la qualité du milieu naturel dans lequel au quotidien ils travaillent. C’est dans cet esprit que j’ai encouragé les élus locaux à signer cet été la charte de l’engagement zéro plastique. L’objectif attendu est une plage sans déchet plastique pour des communes littorales éco exemplaires parce qu’elles sont l’interface terre-mer et abritent la biodiversité riche et fragile. Les plages sont des lieux privilégiées pour lutter contre le fléau des déchets plastiques. Je remercie à ce titre Jean-Jacques ÉROLES qui a été le premier à signer la charte « Une plage sans plastique ».

Je suis également attentive aux problématiques de sécurité confrontées à une situation exceptionnelle en haute saison touristique sur le Bassin d’Arcachon. J’ai pu à nouveau  intervenir en 2019 auprès du ministre de l’intérieur pour assurer le maintien des effectifs des forces de sécurité, gendarmes et policiers sur notre territoire. Christophe CASTANER, vous vous en souvenez peut-être, était venu en personne avant l’été pour nous confirmer cette décision. Cela a été l’occasion pour moi de lui rappeler notre attachement à la présence des CRS MNS sur nos plages. Je l’ai à nouveau rencontré il y a quelques jours pour à nouveau insister sur le fait que cette présence est importante, en tout cas au moment de la haute saison touristique, nous attendons son retour.

Je souhaite vous rendre compte d’une récente initiative qui sert à une dimension nationale mais qui concerne directement notre territoire. Je me suis engagée à reprendre une proposition de loi portant diverses mesures tendant à réguler l’hyper fréquentation dans les sites naturels et culturels patrimoniaux. Cette proposition de loi a été adoptée au Sénat le 21 novembre dernier. Un consensus est alors apparu lors des discussions en commission et également en séance. De même, Emmanuelle WARGON, Secrétaire d’État auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, qui est récemment venue pour entendre et comprendre les enjeux du Banc d’Arguin, avait mis un avis favorable pour l’adoption de ce texte de loi. Il me semble important de garantir un meilleur respect des libertés locales et une plus grande décentralisation de la mise en œuvre des outils de protection de l’environnement de l’ensemble des sites. Grace à ce texte de loi, les maires pourraient ainsi acquérir un pouvoir d’action et d’intervention, la notion d’ordre public écologique serait ainsi consacrée.
 
Secrétaire à la délégation aux droits des femmes, je suis, vous l’avez bien compris, attachée à l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est vraiment le sens même de cette implication, de mon implication au sein de cette délégation. Je suis attentive à toutes les réflexions et à toutes les actions qui sont susceptibles d’améliorer la condition des femmes dans notre pays. Ce n’est pas qu’un combat féministe, c’est une lutte pour la reconnaissance des droits des femmes, c’est une lutte pour la protection vitale des femmes. Les femmes sont en danger, c’est aujourd’hui, hélas, une réalité. Le constat est effrayant, les chiffres sont flous, mais tout de même, 149 féminicides sont recensés en 2019. Tous les âges, tous les territoires sont concernés et le nôtre aussi. C’est pourquoi j’ai voulu participer activement en septembre dernier au Grenelle sur les violences conjugales. En tant que représentante régionale, j’ai porté les engagements concrets identifiés sur notre territoire par des associations, les professionnels de santé et les forces de l’ordre. C’est ainsi que nous avons obtenu la généralisation de déposer plainte dans les hôpitaux et je veux ici dire le soutien que j’ai reçu de Julien ROSSIGNOL, directeur du centre hospitalier d’Arcachon. Je vous en remercie. Nous avons également obtenu, la mise en place d’un dispositif électronique anti rapprochement pour protéger les femmes victimes de violence en les éloignant réellement de leur agresseur. D’autres mesures, en tout une cinquantaine, ont été annoncées le 25 novembre dernier par le premier ministre. A l’évidence, la prise de conscience est bien là, à l’évidence, la parole s’est libérée, à l’évidence, la volonté d’agir est présente et je pense que ce n’est pas encore suffisant. Nous venons de franchir une étape importante dans la construction de la prévention, de la protection et de la prise en charge des femmes victimes de violences. Il nous reste à franchir d’autres étapes. Nous devons aller bien évidemment encore plus loin et encore plus vite. C’est pourquoi j’ai défendu la semaine dernière deux amendements pour compléter l’article 5 de la proposition de loi visant à protéger les victimes de violences conjugales. L’un pour assortir le rappel à la loi par une obligation pour l’auteur des faits à un stage de responsabilisation. Et l’autre, pour limiter la procédure à un seul rappel à la loi, suivi directement par un engagement par les poursuites du procureur de la République, un seul rappel à la loi. La Garde des sceaux Nicole BELLOUBET, présente dans l’hémicycle, s’est engagée à reprendre ces dispositions dans une circulaire destinée aux procureurs. Cela veut dire que mes amendements hélas n’ont pas été adoptés mais que je ne lâcherai pas et que surveillerai de près cette circulaire. J’ai bien compris, vous avez bien compris qu’il faut agir autant au niveau national autant qu'au niveau local, et c’est notre rôle. L’un aujourd’hui, ne va pas sans l’autre.
Aussi dans le cadre de mes rencontres régulières à la sous-préfecture avec les services de l’État, du département, les CCAS, les associations de femmes, les associations de femmes solidaires et Solidarité Femmes Bassin, présentes ce soir, les professionnels de santé, les forces de l’ordre, nous travaillons sur deux pistes, l’accueil et bien évidemment la mise en sécurité de ces femmes soumises à des violences. Je tiens aussi à souligner vraiment l’intérêt et l’implication de notre sous-préfète. Tous les participants autour de cette table, quand nous nous réunissons, s’accordent à dire qu’une antenne du CAUVA à l’hôpital d’Arcachon, « Centre d’Accueil d’Urgence des Victimes d’Agression », ce serait bien, aujourd’hui se situe à Bordeaux. Nous voulons tous agir dans ce sens. De plus les contacts que j’ai pris auprès des bailleurs sociaux au cours du premier semestre 2019 ont abouti à un projet de convention avec Aquitanis et Domofrance  pour l’obtention de logements temporaires. Ainsi après l’accueil d’urgence, des bases seront posées pour une reconstruction de vie grâce à ces logements qui seront disponibles pour mettre à l’abri des femmes victimes de violences. Mais nous avons aussi besoin d’une obligation encore plus forte de nos élus locaux. Aussi j’ai souhaité en cohérence avec une mission au sein de la délégation des droits des femmes et, dans un contexte d’élections municipales, proposer à tous les candidats des 12 communes de notre circonscription la signature d’un pacte pour le droit des femmes et d’égalité entre les femmes et les hommes. Ce pacte comprendra leurs droits, il va être diffusé très rapidement, plusieurs engagements vont grouper en 3 chapitres, former, protéger et accueillir.
 
 
Cette année 2019 aura été l'occasion aussi pour moi aussi de rédiger un rapport parlementaire, commandé bien sûr par la délégation, la séniorité, le tiers invisible de la vie des femmes. Cette expression de société nous concerne, nous concernera toutes et tous. Il est donc légitime d’appréhender la situation des femmes âgées. C’est dans cette salle que j’ai présenté mon rapport et les conclusions de mon rapport il y a quelques semaines. J’étais entouré de personnel de Pôle Emploi, des professionnels de santé, d’associations de femmes qui sont convaincus comme moi, pour changer le regard de notre société sur le vieillissement, il faut affirmer haut et fort le droit des personnes plus âgées. Nous devons veiller à ce que les personnes âgées disposent de ressources leur permettant d’avoir une vie décente, ce n’est pas encore le cas encore en France aujourd’hui. Par ailleurs, notre société doit revaloriser le rôle des ainés dans la vie de la cité et développer des initiatives transgénérationnelles qui nous permettront, me semble t-il, de gagner en cohésion sociale.
 
Ce rapport m’a conduit naturellement à me préoccuper du dossier des retraites. Le gouvernement entend, en ce début d’année, avancer sur le chantier de la réforme des retraites. C’est un sujet sensible, vous l’aurez compris qui a suscité de très fortes contestations catégorielles, contestations que je comprends car elles s’appuient sur des inquiétudes légitimes. Le texte, je devrais dire les textes, car nous devons examiner à la fois un projet de loi organique et un projet de loi instituant le système universel de retraite. C’est un chantier colossal, je ne vous le cache pas. Certains pensent « mais est-ce vraiment utile ? ». Essayons de rester objectifs. Nous convenons que les règles de calcul et les dispositifs de solidarité qui coexistent aujourd’hui dans les 42 régimes sont souvent illisibles, complexes et engendrent des inégalités de traitement. Aussi la volonté de se diriger vers un système plus simple plus juste pour toutes et tous, adapté à l’évolution de notre société. Réformer notre système de retraite est un véritable défi de justice sociale et d’équité entre les cotisants. Les députés doivent s’assurer bien évidemment de ces principes, justice, équité, social. En ce qui me concerne, c’est une évidence. Je me suis également engagée dans le cadre de l’examen de ce texte à l’Assemblée Nationale à porter la parole des femmes. C’est là mon sens, on va dire principal, d’implication car je considère que cette réforme doit être une chance pour améliorer la retraite des femmes. Il est primordial que la retraite des femmes soit absolument prise en considération dans le prochain système de retraite. La situation est injuste, nous devons la corriger, gardons à l’esprit que les pensions des femmes sont inférieures en moyenne de 42 % à celle des hommes. Alors bien sûr, c’est en amont qu’il faut travailler. C’est obtenir l’égalité salariale pour que petit à petit l’inégalité des retraites disparaisse mais en attendant, on doit faire quelque chose parce que l’égalité salariale, c’est en cours mais ce n’est pas pour demain demain.
 

Un nombre élevé, il faut le dire, de femmes ont des postes qualifiés et exercent des activités de qualité et les femmes sont également confrontées à des difficultés d’ascension professionnelle. D’autres éléments sont aussi un impact sur le montant des pensions de retraite des femmes. Il s’agit des interruptions de carrière, bien évidemment dues à la maternité, dues à la prise en charge des enfants, qui conduisent à des parcours hachés. De même, le temps partiel est largement plus largement répandu chez les femmes que chez les hommes. Ainsi aujourd’hui, une femme sur 5 est contrainte de travailler jusqu’à 67 ans pour ne pas subir de diminution de retraite. C’est pour ces raisons que je me suis engagée à porter la parole des femmes. A ce stade, le projet de loi ouvre la loi à l’amélioration de la situation des femmes. Tout d’abord en portant un minimum de retraite à 1000 euros par mois, soit 85 % du SMIC, et qui bénéficiera aux 70 % de femmes actuellement au minimum contributif. Ensuite sur les droits familiaux, le système universel prévoit l’attribution de points de solidarité pour le congé maternité qui permettront systématiquement d’augmenter leur retraite. Il est également prévu une amélioration de 5 % par enfant dès le premier enfant et une majoration de 1 % pour chaque parent à partir du 5ème enfant. D’autre part, les conditions d’attribution de la pension de réversion qui bénéficie en majorité aux femmes et permet de lisser les inégalités salariales seront également revues. Il est prévu que 70 % des ressources du couple marié depuis au moins 2 ans soit accordées au conjoint survivant à partir de 55 ans. Et enfin le système universel sera également plus favorable aux carrières courtes marquées par des interruptions. Chaque heure travaillée sera prise en compte et les coupures de carrière seront donc compensées. Le projet de loi sera examiné à partir de lundi en commission spéciale et dans l’hémicycle à partir du 17 février. Soyez assurés que je serai extrêmement exigeante sur l’adoption de nouvelles mesures concernant les femmes et soyez assurés que je ne validerai pas un projet qui ne respectera pas les valeurs de justice et d’équité.

 
Je voudrais terminer par une annonce qui consacre le travail que j’ai accompli pour la protection des océans. En effet, mes collègues des outre mers ont souhaité que je les rejoigne au sein de la délégation des outre mers. Je ne vous cache pas que cet engagement supplémentaire va un peu alourdir la charge de mon travail. Mais comment est-ce possible de refuser à mes collègues députés ultramarins de porter avec eux de l’ambition maritime de notre pays. Et je voudrais également vous dire que 2020 sera une nouvelle année de soutien sans réserve à l’institution et aux bénévoles de la SNSM. Ils connaissent la mobilisation à leur côté. Leur donner les moyens financiers d’accomplir leurs missions de service public est un devoir de l’État et sachez que j’y veillerai. Je vais vous dire, vous êtes présents en nombre, que vous pouvez compter sur tout mon soutien.
 
Il s’agit maintenant de conclure. Je suis désolée d’avoir été aussi longue ce soir mais nous avons tellement de choses à nous dire. Nous nous reverrons. Sachez que ma porte je l’ai dit pour démarrer est ouverte tous les jours autant que possible, pardon pour les quelques jours où je suis à Paris, mais même celle de Paris est ouverte. Je ne refuserai jamais de recevoir une personne qui en exprime le souhait. La seule condition, c’est de partager les valeurs de notre République et de respecter nos règles démocratiques. Excellente année à toutes et tous. Vive le Bassin d’Arcachon, vive la France, vive la République."
 





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